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Tribune libre : Les mots de Ferdinand n°2

Bonjour à tous,

                Revoilà notre « bon facteur Ferdinand ».Un peu groggy, il est vrai. Imaginez donc qu’il est tombé ce matin, sur le message du Directeur Général en date du 30 mars 2011, intitulé :

« Programme Futuro »

Je cite : « La société anonyme la Poste Suisse prend forme »

Il fronce les sourcils ; clic sur pose de courte durée. «  Cela ne sent pas la rose ! » se dit-il. Car tout le monde sait ce que veut dire S.A en langage raccourci. Ainsi en parcourant  « la baveuse », il y retient :

1)      La transformation de la poste Suisse en société anonyme de droit public.

2)      Le regroupement des filiales.

3)      Un conseil d’administration majoritairement composé de membres issus du conseil en question et de trois « politique et/ou assimilé ».

4)      Une période transitoire de 2 années pour le personnel qui sera engagé sur la base du droit des obligations et conforme aux standards usuels dans la branche au niveau National.

« Aïe, aïe, aïe ! Cela ne sent vraiment pas bon ! Réitère-t-il. Surtout que tout semble bien planifié « là-haut », alors même que les négociations ne sont pas entamées. Surprenant, non ?

Alors en bon élève qu’il est, notre Ferdinand ayant terminé son service, harassé, clic sur fin de travail et s’en retourne dans son palais ; inquiet, il est vrai comme nombres d’entre nous.

Pour ne pas tomber dans la démagogie, je me suis personnellement empressé d’allumer mon vieil ordinateur poussif et j’ai tapé : Post.ch/futuro.

C’est vrai que la communication n’a jamais été le point fort de notre entreprise. Les précédents programmes en atteste ; Distrinova en tête. Et bien soyez rassurés ! Le programme Futuro est fait du même moule. J’ai eu beau chercher des mines d’or d’informations vantées ici et là dans la presse interne. Rien !?

Rien sur le site Futuro. Rien sur infrapost. Rien dans le journal Postmail. Je suis même allé « fouiller » dans les papiers « des acoquinés patentés », rien de concret non plus, je vous dis !

Une sueur froide dévale mon dos courbé par les années de service. Je comprends d’un coup que nous avons raison d’avoir peur. Tous les articles publiés se recoupent en mettant en avant l’élaboration d’une stratégie entrepreneuriale basée sur la réduction des coûts à tous les niveaux.

Comprenez :

-Une coupe franche dans les effectifs Postmail et ailleurs (regroupement oblige).

- La CCT « out » (rien de comparable dans le privé).

-Salaires et conditions de travail revues à la baisse.

-flexibilité outrancière pour les bas salaires.

Tout cela mis en place ; l’on comprend mieux «  la coquille vide » du programme Futuro. Ferdinand a vu juste. Il y a du plan social dans l’air. Le facteur est une espèce en voie de d’extermination « planifiée ». (Cela porte un autre nom en droit international…).

Ce projet aurait dû s’appeler « No Future », cela lui colle mieux à la peauste…  « L’épuration  Postale » achevée, l’on a déjà un aperçu de ce que seront dès à présent les collaborateurs Postmail. A  l’image de l’action Purina Vital Balance lancée ces jours. Ferdinand s’est retourné dans sa tombe, comme les facteurs d’aujourd’hui en sont « tombés à la renverse ».

 Que faisons-nous dans cette galère ? Avais-je choisi ce métier-là ? Où est notre beau et rude métier d’antan ? Nous imaginons tous déjà, une partie de nos fidèles clients nous rires au nez avec notre « papelard » à la main, cherchant une réponse non répertoriée ! Ou bien récitant à haute et intelligible voix notre texte appris le soir en même temps que nos rejetons fraichement sortis de l’école. Jusqu’où va aller « la connerie humaine » pour nous rétrograder au rang de quémandeur à la solde du lobbie Loefe (futur cadre  Nestlé, à n’en pas douter…) qui s’est mis en en but d’alimenter la niche de stocks options et  les futures rémunérations à parts variables de notre PDG. (Système propre au monde privé plus connus sous le nom de « subprime »).

Pour conclure : « Calme-toi Ferdinand ! »

Il aurait été plus judicieux d’appeler cette foutaise : « Action Purin ». Ainsi l’on comprend mieux pourquoi la fosse est à Berne. Et qu’il serait « Vital d’y Balancer » autre chose que des ours !

N’est-ce-pas Messieurs ?

Quand vous aurez enfin compris qu’une entreprise qui « gagne », doit recentrer l’humain en priorité dans le travail, plutôt que le profit. La concurrence et vos meilleurs éléments vous auront depuis « belle lurette » lâchés.

A bientôt dans le monde des «  maux de Ferdinand »

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